Un vivant qui passe

D’après l’oeuvre de Claude Lanzmann
Un projet de Nicolas Bouchaud
Mise en scène Eric Didry

Maurice Rossel avait 25 ans pendant la Deuxième Guerre mondiale. Envoyé à Berlin en 1942 en tant que délégué du Comité international de la Croix-Rouge, il fut le seul à pouvoir inspecter le camp d’Auschwitz et à visiter le « ghetto-modèle » de Theresienstadt. En marge du tournage de Shoah, Claude Lanzmann a filmé un entretien avec cet homme qui raconte ce qu’il a vu ou pas vu, pas su ou pas voulu voir. À propos de ces visites qui étaient arrangées par les nazis, Rossel parle d’« une partie de théâtre que l’on se jouait » reprochant aux juifs leur « passivité » sans voir qu’ils étaient des acteurs contraints et victimes, et les nazis d’impitoyables metteurs en scène. La question de l’aveuglement est au cœur de cet échange saisissant. Depuis 2010, Nicolas Bouchaud et son équipe ont entrepris une série de spectacles à partir de sources non théâtrales : une interview de Serge Daney à propos du cinéma, un livre de John Berger à propos d’un médecin de campagne, une conférence de Paul Celan sur la poésie et un roman de Thomas Bernhard sur notre rapport à l’art et au deuil. Ce désir de transmission est à l’origine d’Un vivant qui passe.

 

distribution

Avec Nicolas Bouchaud, Frédéric Noaille

Adaptation Nicolas Bouchaud, Éric Didry, Véronique Timsit
Collaboration artistique Véronique Timsit

Production Otto Productions & Théâtre Garonne - scène européenne - Toulouse, Festival d’automne – Paris, Théâtre de la Bastille, Compagnie Italienne avec Orchestre, La Comédie de Clermont-Ferrand, Bonlieu Scène Nationale d’Annecy, Théâtre National de Nice, La Comédie de Caen - CDN de Normandie

Diffusion Nicolas Roux - Otto Productions

documents