La nuit juste avant les forêts

De Bernard-Marie Koltès
Mise en scène Matthieu Cruciani

Il pleut beaucoup dans La nuit juste avant les forêts. Il pleut dans les mots de cet homme qui parle. Dans le flux de la parole rien ne se passe mais tout est dit de ce qu’il vit et voit, les quartiers, les trafics, la picole… Il déverse sa bile. Qu’on soit dans le noir lumineux d’un métro souterrain ou sur le quai d’un théâtre, l’homme, fraternel et inquiétant, semblable et autre, se raconte, nous apostrophe mais en vérité s’adresse à ce qui est enfoui au plus profond de chacun. Il est seul dans une pièce à deux personnages : la parole et le silence.
Ce texte a été composé comme une longue phrase qui pourrait aussi bien être une lettre de l’auteur adressée à un inconnu. Cette phrase incessante, tout en rythme, chargée de désir, Koltès l’a voulue et conçue pour son ami l’acteur Yves Ferry, son « frère d’arme », qui l’interpréta pour la première fois dans le off d’Avignon en 1977. Comme Koltès, Mathieu Cruciani a pensé sa mise en scène pour un acteur, Jean-Christophe Folly, qui s’est produit plusieurs fois à la Comédie de Caen (Salade, tomate, oignons, Harlem Quartet, Avedon-Baldwin entretiens imaginaires) et qui désormais est artiste associé.

distribution

Avec Jean-Christophe Folly

Assistanat à la mise en scène Maëlle Dequiedt
Scénographie Nicolas Marie
Création musicale Carla Pallone
Costumes Marie La Rocca
Création lumières Kelig Le Bars

Production Comédie de Colmar - CDN Grand Est Alsace
Coproduction Le Manège - Scène nationale de Maubeuge, La Comédie - CDN de Reims

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