Levers de rideau révolutionnaires

Les « levers de rideau » sont des pièces courtes, d’une dizaine de minutes, pour deux ou plusieurs comédiens et comédiennes, adaptées très librement du roman Mathias et la Révolution, jouées avant les spectacles du festival. On y voit des personnages contemporains porteurs de questions d’ aujourd’hui : d’où vient la violence, acheter et vendre, acheter et se vendre, qu’est-ce que c’est, l’identité, y a-t-il des identités supérieures et des identités inférieures, « liberté égalité l’identité n’est pas figée/d’où je viens, ça peut compter/où je vais, c’est ce qui me fait/je deviens moi en y allant/voilà c’ est ça l’ important/mon identité change comme la vie/ceux qui changent pas je m’en méfie/qui ne bougent pas/qui n’apprennent rien/qui classent tout en mal et bien/a priori/a priori/pour eux tout est déjà vu/ils détestent l’inconnu/ce sont des morts, des morts-vivants/tant pis pour eux, j’ai pas le temps/et la haine c’est leur problème», pourquoi on court, pourquoi on court sans arrêt, pourquoi on court tout le temps, d’où vient l’ennui, bonheur et poursuite du bonheur, faut-il se fermer ou au contraire être disponible à ce qui arrive, à l’autre, à l’inconnu, au nouveau, au changement, faut-il reconduire les mêmes impasses ou essayer de trouver ensemble autre chose, mais ça ira, ça ira, ça ira, « le monde est vaste le monde est grand/et la culture est en mouvement/elle n’est pas faite pour les placards/pour les armoires/pour être rangée/pour s’en vanter/la culture n’est pas une marque/qu’on peut acheter garder accumuler/c’est le plaisir de penser/se sentir vivant intelligent/et bien sûr on fait son choix/et on n’aime pas n’importe quoi/où le problème/le problème c’est la haine/ceux/qui disent moi je préfère/ma cousine à ma voisine/ma nièce à ma cousine/et ma fille à ma nièce/et c’est normal/ceux qui veulent rester entre soi/en famille Cosa Nostra/c’est une logique de ma a/moi je vaux mieux que ça /moi je veux mieux que ça/liberté égalité fraternité ».